« Nos donneurs d’ordre ont les mêmes exigences avec nous qu’avec leurs autres sous-traitants. C’est à nous de nous débrouiller pour être compétitifs. »
Originaire du Sud-Vendée, Valérie Gourmel-Roux, la gérante d’Idem 85, a gardé son tempérament de battante à la tête de l’entreprise adaptée qu’elle a créée en 1997, dans la zone de la Mongie.
Venue du monde des infirmières libérales, elle avait d’abord travaillé dans une entreprise adaptée dans le Nord, puis dans les ressources humaines, avant de lancer sa propre entreprise adaptée au Vendéopôle.
Les salariés sont des personnes en situation de handicap partiel, payées sous l’égide de la convention collective de l’UIMV (Union de la métallurgie vendéenne) : « A nous d’adapter les postes pour optimiser la productivité de chaque personne », indique la gérante.
De dix employés à ses débuts, Idem 85 est passé aujourd’hui à trente. En 2009, juste au moment où l’entreprise a déménagé dans ses nouveaux locaux sur la zone, c’est la crise : « Nous avons perdu de l’argent, mais nous avons gardé tout le monde. Il était hors de question de licencier. Ces moments difficiles nous ont finalement permis de développer de nouvelles activités », réfléchit la patronne d’Idem 85.
2012, la crise est toujours là, larvée : « On sent que c’est poussif, il faut aller chercher le travail, tout en ayant très peu de visibilité. » Un poste de commercial vient d’être créé, signe de cette volonté.
Idem 85 va chercher ses clients sur la zone et dans toute la Vendée. Elle fait du montage câblage pour Hydrokit et la Serta, à La Roche, des tâches pour les pétrins VMI, gère les emballages cartons de son grand voisin Vuitton et lui coud des fermetures à glissière, fabrique des pièces pour le machinisme agricole (Pubert, Rabaud) ou encore pour OLM, à Mouilleron-en-Pareds : « On travaille essentiellement en Vendée et un peu au-delà, en Pays de la Loire et Poitou-Charentes », explique Valérie Gourmel-Roux. En petites ou moyennes séries, « et sans grande visibilité », la réactivité est la règle d’or.